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Les erreurs typographiques les plus fréquentes (et comment les éviter)

Typorgie, les erreurs en typographie à éviter

Les points essentiels

La typographie n’est pas un simple détail esthétique. Dans un monde saturé d’informations, elle détermine la manière dont un message sera perçu, compris et mémorisé. Un document bien composé inspire confiance, structure la pensée et reflète le professionnalisme de son auteur. À l’inverse, une typographie négligée peut suffire à donner, en quelques secondes, une impression d’amateurisme, même lorsque le contenu est solide.

Ce paradoxe a un impact considérable pour des éléments souvent invisibles et qui explique pourquoi la typographie est aujourd’hui considérée comme l’un des piliers de la communication. Dans le design graphique, dans l’édition, dans la communication digitale, mais aussi dans le monde professionnel au sens large, elle influence à la fois l’efficacité d’un message et la qualité perçue d’une organisation ou d’une marque.

Les erreurs typographiques, quant à elles, sont rarement le résultat d’un manque de compétence. Elles viennent plutôt d’habitudes culturelles, de méconnaissance des règles de composition ou d’une volonté mal maîtrisée de “faire plus beau”. Pourtant, les éviter est souvent simple : il suffit de savoir repérer les pièges récurrents et d’appliquer quelques pratiques fondamentales.

Cet article propose précisément cela : un tour d’horizon des erreurs les plus fréquentes et des solutions concrètes pour les corriger. Une boîte à outils conçue pour les graphistes, designers, communicants, étudiants… et tous les professionnels soucieux d’améliorer la qualité de leurs documents.

Un mauvais choix de police

La première erreur est souvent la plus visible : une police mal choisie. Le choix typographique influence l’atmosphère d’un document autant qu’un choix de couleurs ou de photos. Certaines polices évoquent la modernité, d’autres rappellent le luxe, le sérieux, la neutralité, ou encore l’univers du divertissement.

Les fautes les plus courantes viennent soit d’un mélange excessif de polices, soit de l’utilisation d’une police inadaptée au contexte. Un rapport professionnel rédigé en Comic Sans ou une carte de visite utilisant six styles différents créent une incohérence immédiate. Le lecteur ressent intuitivement un manque d’harmonie, sans toujours savoir l’expliquer.

Comment éviter l’erreur :

  • Limiter le nombre de polices à deux, éventuellement trois pour des usages très définis.
  • Privilégier un duo cohérent : une police pour les titres, une autre pour le texte courant.
  • Comprendre la personnalité d’une police : Serif pour l’élégance, Sans Serif pour la modernité, monospaces pour l’aspect technique, etc.
  • Tester la lisibilité sur plusieurs supports : print, écran, mobile.


Une bonne typographie commence toujours par un choix conscient, fondé sur une intention de lecture.

L’absence de hiérarchie visuelle

L’œil humain cherche naturellement des repères. Lorsqu’un texte manque de hiérarchie : titres trop proches du corps, sous-titres identiques aux paragraphes, absence de niveaux clairement définis, la lecture devient confuse. On ne sait plus où commence une idée, où elle se termine, ni quelles informations sont prioritaires.

Cette absence de structure ralentit la compréhension et diminue l’impact du message.

Comment y remédier :

  • Définir un système de titres cohérent : H1, H2, H3, chacun avec son style distinct.
  • Créer des styles de paragraphe dans InDesign, Word ou Figma pour garantir la régularité.
  • Utiliser des espaces avant/après plutôt que des retours à la ligne manuels.
  • Appliquer une échelle typographique (ratio 1.25 ou 1.33) pour obtenir des tailles harmonieuses.


Un texte bien hiérarchisé se lit tout seul : il guide le regard, donne du rythme, crée de la clarté.

Les espaces insécables oubliées

S’il existe une faute typographique universelle, c’est l’oubli des espaces insécables. En français, certains signes comme les deux-points, point-virgule, points d’exclamation / interrogation, guillemets français, exigent un espace insécable pour éviter qu’ils ne se retrouvent au début d’une ligne.

Pourquoi est-ce si grave ? Parce qu’un texte où les ponctuations se promènent de façon anarchique donne une impression immédiate de désordre. Le texte “accroche”, la lecture perd sa fluidité.

Les solutions simples :

  • Utiliser les raccourcis (Cmd + Maj + Espace sur Mac).
  • Activer les règles typographiques françaises dans InDesign.
  • Configurer une autocorrection dans Word ou Google Docs.


C’est l’une des corrections qui apportent le plus de qualité pour le moins d’efforts.

Un interlignage ou un kerning mal maîtrisé

L’interlignage (l’espace entre les lignes) et le kerning (l’espace entre certaines paires de lettres) sont essentiels pour garantir une lecture fluide. Un interlignage trop serré rend le texte compact, presque étouffant. Trop ouvert, et l’œil se perd.

Le kerning mal ajusté, en particulier dans les titres ou les logos, peut donner un aspect non professionnel : certaines lettres semblent se toucher, d’autres flotter dans le vide.

Les bonnes pratiques :

  • Interlignage recommandé : 120 % à 145 % de la taille du corps.
  • Utiliser le kerning optique dans les logiciels professionnels.
  • Ajuster manuellement uniquement pour les grandes tailles ou les logotypes.


Un bon interlignage est presque invisible. Mais un mauvais ne passe jamais inaperçu.

Ceci n'est pas de la typographie

Les veuves et orphelins

Dans la mise en page, une veuve est un mot isolé sur une nouvelle ligne ; une orpheline, une ligne solitaire en haut d’une colonne ou d’une page. Ces erreurs, très fréquentes, créent une rupture visuelle qui fragilise la composition.

Elles donnent l’impression d’un document non finalisé, voire d’un travail bâclé.

Les solutions rapides :

  • Légèrement ajuster le tracking sur un ou deux mots.
  • Modifier les césures pour équilibrer les lignes.
  • Revoir la structure du paragraphe.
  • Utiliser les options de contrôle automatique dans InDesign.


Quelques secondes suffisent à redonner un aspect propre et professionnel.

Les alignements incohérents

L’alignement influence profondément la perception d’un document. Le piège le plus courant : utiliser un alignement centré ou justifié sans réelle logique, ou mélanger plusieurs alignements dans une même composition.

La justification totale est particulièrement délicate : sans gestion précise des césures, elle crée des “rivières”, ces blancs irréguliers qui traversent le texte.

Comment obtenir une mise en page équilibrée :

  • Utiliser l’alignement à gauche pour la majorité des contenus textuels.
  • Employer la justification uniquement dans un cadre éditorial contrôlé.
  • Créer des grilles dans InDesign, Canva ou Figma pour structurer l’espace.
  • Conserver une cohérence d’un bloc à l’autre.


Le bon alignement ne se voit pas. Le mauvais, lui, se ressent.

Des tailles de texte inadaptées

Sur le web, un texte trop petit provoque immédiatement un abandon de lecture. À l’inverse, un texte trop grand donne un aspect brouillon et manque d’élégance. Le défi consiste à trouver le corps idéal selon la police, le support, et la distance de lecture.

Valeurs de référence :

  • Print : 9 à 11 pt pour du texte courant.
  • Web : 16 px minimum, souvent 18 px pour plus de confort.
  • Mobile : tester systématiquement en situation réelle.


Une typographie doit s’adapter à la manière dont elle sera consommée.

L’abus de capitales ou de gras

Mettre en gras ou écrire en capitales peut aider à attirer l’attention. Mais lorsqu’on en abuse, l’effet inverse se produit : la typographie perd sa nuance, la forme écrase le contenu, et la lecture devient lourde.

Les capitales effacent également les accents, modifiant la courbe visuelle des mots.

Les bonnes pratiques :

  • Réserver les capitales aux sigles, titres courts ou éléments institutionnels.
  • Utiliser le gras avec intention, pour hiérarchiser et non pour décorer.
  • S’appuyer sur la structure du document plutôt que sur l’effet.


La typographie est un art de la mesure.

La typographie, ce que l’on remarque quand elle est mal faite

Bien souvent, une typographie réussie se fait oublier. Elle accompagne la lecture, soutient le propos, valorise l’auteur. L’œil glisse, les idées circulent. Mais lorsque les erreurs s’accumulent, la qualité perçue s’effondre. Les polices inadaptées, les espaces mal gérés, la hiérarchie confuse : autant de signaux invisibles qui brouillent le message.

La bonne nouvelle ?

Toutes ces erreurs sont faciles à éviter une fois qu’on en connaît les mécanismes. Prendre le temps de clarifier sa hiérarchie, de contrôler ses alignements, de respecter les règles typographiques françaises ou d’ajuster quelques espaces suffit à transformer un document ordinaire en un support professionnel.

Dans les métiers de la communication, du design, du web et de la formation, la typographie n’est pas une option. Elle est un levier. Un marqueur de rigueur. Une signature.

Pour ceux qui souhaitent aller plus loin, apprendre à maîtriser les outils de mise en page, construire une identité typographique cohérente ou professionnaliser leur approche du graphisme, Cadschool propose des formations dédiées, pensées pour renforcer les compétences et réduire le temps de production tout en élevant la qualité des rendus.

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