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Les usages numériques évoluent, et la génération Z, hyperconnectée mais exigeante, pousse les réseaux sociaux à se réinventer. C’est dans ce contexte que Soul, une application sociale chinoise en pleine croissance, s’impose comme une référence de la socialisation émotionnelle et affinitaire. Avec plus de trente millions d’utilisateurs actifs et une présence massive de jeunes nés entre la fin des années 1990 et le début des années 2010, Soul représente bien plus qu’un phénomène asiatique. L’application cristallise une transformation profonde : la transition d’un web centré sur l’image vers un web centré sur l’émotion, la personnalité et la communauté.
Pour les entreprises suisses, cette évolution n’est pas anecdotique. Elle ouvre la voie à de nouvelles stratégies marketing, à des expériences digitales immersives, et à des modèles communautaires capables de créer un engagement durable. La question n’est donc plus de savoir si Soul arrivera un jour en Europe, mais plutôt de comprendre ce que son succès dit des jeunes consommateurs et comment les entreprises helvétiques peuvent s’approprier ces codes pour renforcer leur présence digitale.
Soul rompt radicalement avec les logiques traditionnelles d’Instagram, TikTok ou Snapchat. Là où les plateformes occidentales valorisent l’image, l’esthétique et le statut, Soul repose sur un postulat simple : favoriser des interactions authentiques et émotionnelles, indépendantes de l’apparence physique. Au lieu d’utiliser une photo réelle, l’utilisateur crée un avatar personnalisable, souvent stylisé, qui devient la projection de son humeur ou de sa personnalité.
L’inscription se fait à travers un court test psychologique, un élément clé de l’expérience Soul. Grâce à cet outil, l’application segmente les utilisateurs selon leurs centres d’intérêt, leurs traits de personnalité et leur état d’esprit. Chacun est alors orienté vers une “galaxie” ou une “planète” où les membres partagent des affinités communes. Cette logique renforce le sentiment d’appartenance et encourage des interactions plus sincères que celles observées sur les réseaux sociaux traditionnels.
L’expérience proposée est riche : discussions anonymisées, espaces communautaires thématiques, publications émotionnelles, interactions audio, mini-jeux ou encore “party rooms”. Soul se positionne comme un “métaverse social léger”, accessible et centré sur la création de liens. Cette proposition attire naturellement les jeunes utilisateurs, qui y voient un environnement sécurisant et créatif, loin de la pression sociale omniprésente dans les autres plateformes.
La popularité de Soul ne doit rien au hasard. La Gen Z exprime depuis plusieurs années un besoin fort d’authenticité, de bien-être et de connexion émotionnelle. Les réseaux sociaux traditionnels, construits autour de l’image et de la comparaison permanente, génèrent anxiété, compétition et surcharge cognitive. Soul répond au contraire à des aspirations profondes : un rapport plus transparent, plus vulnérable et plus humain à la communication numérique.
À travers l’anonymat partiel permis par les avatars, les jeunes se sentent plus libres de partager leurs émotions, leurs interrogations ou leurs passions. Ce sentiment de sécurité renforce la qualité des échanges et crée un engagement durable. L’esthétique de Soul, mêlant culture gaming et univers immersifs, renforce encore cet attrait, en permettant une expression créative qui dépasse la simple publication de contenus visuels.
Soul reflète également l’évolution des valeurs de la jeunesse. Un nouveau rapport au luxe, centré non plus sur la possession, mais sur le bien-être, la liberté émotionnelle, la créativité et le sens. Les interactions proposées, qu’elles soient introspectives ou ludiques, répondent à un besoin croissant d’appartenance communautaire dans un monde perçu comme fragmenté.
L’économie de Soul s’appuie sur des mécanismes déjà bien intégrés par la culture numérique contemporaine : objets virtuels, personnalisation, événements interactifs, fonctionnalités premium. Les utilisateurs investissent dans leur avatar comme ils investiraient dans leur identité : accessoires, vêtements digitaux, effets spéciaux, badges émotionnels ou encore cadeaux virtuels.
Cette logique s’inscrit dans la montée en puissance du virtuel comme valeur sociale. La Gen Z n’a aucun problème à acheter un objet numérique dès lors qu’il contribue à son identité digitale. Ce phénomène inspire déjà de grandes marques mondiales qui collaborent avec Soul pour organiser des événements virtuels ou créer des expériences immersives autour de leurs produits. Des acteurs comme Chevrolet ou Starbucks ont testé des campagnes intégrées dans l’app, prouvant que l’écosystème Soul offre des opportunités nouvelles en matière de storytelling et d’engagement.
Ce fonctionnement ouvre la voie à un marketing plus expérientiel et moins intrusif, un marketing qui repose sur la participation active plutôt que sur l’exposition passive. Les marques y gagnent en proximité, en mémorisation et en pertinence auprès d’une cible difficile à capter via les canaux traditionnels.
Le succès de Soul peut servir de guide pour les entreprises suisses cherchant à renforcer leur attractivité auprès des jeunes. Il ne s’agit pas de reproduire l’application, mais d’intégrer plusieurs de ses principes.
La première leçon porte sur la création de communauté. Soul démontre que les liens numériques les plus puissants se construisent autour de valeurs, d’intérêts et d’émotions. Pour une entreprise suisse, il est possible de bâtir des espaces communautaires orientés autour de la durabilité, de la créativité, de l’innovation ou du bien-être, des thèmes fortement valorisés dans la culture helvétique.
La deuxième leçon est l’importance de l’immersion digitale. Les jeunes ne souhaitent plus être spectateurs, mais acteurs de leur expérience. Intégrer des éléments interactifs, personnalisés ou gamifiés dans les parcours clients peut profondément transformer la manière dont une marque est perçue.
La troisième leçon concerne l’authenticité. L’approche anonymisée et émotionnelle de Soul montre que les jeunes recherchent un espace où la parole est libre et où la vulnérabilité est possible. Les entreprises peuvent s’en inspirer en proposant des espaces d’échange ouverts, bienveillants et centrés sur les besoins humains avant la logique commerciale.
Enfin, la quatrième leçon touche au ciblage. L’utilisation de tests de personnalité ou d’intérêts ouvre la voie à une segmentation plus fine et plus pertinente. Au lieu de cibler “les 18-24 ans”, une marque peut cibler des sensibilités, des aspirations ou des styles de vie, améliorant ainsi la qualité de son marketing.
Pour les acteurs de la formation continue comme Cadschool, Soul peut inspirer un environnement d’apprentissage renouvelé, fondé sur des communautés thématiques, la collaboration créative et des espaces où les apprenants se sentent autorisés à expérimenter librement. L’intégration d’avatars, de salons thématiques ou d’espaces immersifs peut encourager l’engagement entre étudiants, notamment dans des domaines comme le design, la communication, la vidéo ou la création visuelle.
Les marques de mode ou lifestyle suisses pourraient également s’emparer des codes de Soul pour créer des showrooms virtuels, des avatars habillés avec des collections exclusives ou des événements interactifs autour de nouvelles tendances. Un marque horlogère, un hôtel haut de gamme ou une maison de design pourrait imaginer un univers digital immersif permettant à la clientèle d’explorer son univers de manière ludique et personnalisée.
Le tourisme et la culture peuvent également tirer parti de cette approche. Un musée ou une institution culturelle suisse pourrait concevoir des parcours interactifs guidés par des avatars, des visites immersives ou des expériences hybrides mêlant réel et virtuel. Le secteur du bien-être, en pleine croissance, pourrait quant à lui développer des espaces d’échange anonymes autour de la santé mentale, du coaching ou du développement personnel.
Enfin, les entreprises en recherche de nouveaux modèles de relation client gagneraient à s’inspirer de la dimension émotionnelle de Soul. Miser sur des relations sincères, personnalisées et enrichies d’expériences digitales distinctives constituent un avantage compétitif de plus en plus décisif.
Soul illustre mieux que n’importe quelle autre plateforme l’évolution profonde des usages numériques. En plaçant la personnalité au centre, en valorisant l’émotion plutôt que l’apparence, et en favorisant des communautés affinitaires, l’application répond aux attentes les plus fortes de la génération Z.
Pour les entreprises suisses, l’enjeu n’est pas d’attendre que Soul arrive en Europe ou non, mais d’intégrer immédiatement les enseignements qu’elle apporte. À l’heure où les jeunes exigent davantage d’authenticité, d’immersion digitale, de sécurité émotionnelle et de sens, les organisations capables d’incarner ces valeurs gagneront un avantage déterminant.
Le modèle Soul dessine un futur où les marques ne se contentent plus de communiquer : elles créent des univers, inspirent des communautés et accompagnent véritablement les individus. C’est cette capacité à bâtir des relations plus humaines et plus profondes qui constitueront le socle du marketing et de la communication digitale des années à venir.
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